Comment investir dans les ETF avec mon PEA ?

Qu’est-ce qu’un ETF éligible au PEA ?

Un ETF (autrement appelé « tracker ») éligible au PEA est un fonds indiciel coté dont les investisseurs particuliers peuvent acheter des parts directement sur les marchés financiers pour les intégrer dans leur portefeuille PEA.
Le portefeuille physique d’un ETF éligible au PEA est au moins constitué à 75 % d’actions d’entreprises dont le siège social est en Europe.
L’investisseur peut donc retrouver des ETF qui permettent de s’exposer aux indices : parisien (CAC 40), de Francfort (DAX) ou encore celui d’Amsterdam (AEX). Mais nous verrons plus tard que bien des ETF éligibles permettent également d’investir outre-Atlantique (grâce à une méthode de réplication synthétique).

Pour quelles raisons investir dans les ETF via PEA ?

Certains investisseurs investissent dans les ETF via un PEA pour différentes raisons, voici 3 exemples donnés à titre indicatif.

1 - Fiscalité du PEA (sous réserve du respect des règles de fonctionnement du PEA)

C’est la raison pour laquelle certains investisseurs particuliers optent pour l’ouverture d’un PEA : sa fiscalité.

En effet, après 5 ans de détention, les plus-values générées dans cette enveloppe, y compris celles éventuellement produites par les ETF, sont exonérées d’impôt sur le revenu (les prélèvements sociaux restent dus, soit 17,2 %).

À SAVOIR : si les fonds sont retirés avant 5 ans, les gains sont taxés au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 %, ou, sur option, à l’impôt sur le revenu.

2 - Diversifier son portefeuille

A travers un PEA, l’investisseur a la possibilité d’investir en Bourse (en savoir plus) via des actions ou des parts de fonds éligibles.

Il en résulte la possibilité de diversifier son patrimoine, tout en lui apportant un certain dynamisme.

Certains investisseurs ne prennent pas la construction du portefeuille d’un PEA à la légère et oublient de suivre les principes de diversification de base.

Or, certains investisseurs optent pour les ETF pour diversifier leur portefeuille.Comme les trackers sont des fonds qui répliquent les performances d’indices eux-mêmes composés de différentes actions : en achetant des parts d’ETF, l’épargnant peut tenter de bénéficier des performances d’un unique produit déjà diversifié. A noter que les performances ne sont pas garanties et que l’investissement en bourse comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.

3 - Réduire ses frais de gestion

L’une des particularités d’un tracker est que ses frais de gestion sont généralement inférieurs aux fonds classiques de type OPCVM¹.

Là où un fonds classique d’actions prélève 1,35 % de frais de gestion annuels moyens en 2023 (hors frais de surperformance éventuels), les frais de gestion annuels moyens en 2023 des ETF actions s’établissent plutôt autour des 0,37 %¹ (données susceptibles d’évolution).

L’investissement en Bourse comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.

Quels sont les risques associés aux ETF avec un PEA ?

Décider d’investir en ETF avec un PEA n’est pas exempt de tout risque. En effet, exposer son épargne à un ETF actions ou obligations éligible confronte l’investisseur en premier abord à un risque de perte en capital (en cas de baisse de l’indice sous-jacent par exemple, le portefeuille baisse dans les mêmes proportions).

D’autre part, certains trackers, par manque d’encours, peuvent exposer l’investisseur à des risques de liquidité. Il peut exister un écart important entre les meilleurs ordres d’achat et les meilleurs ordres de vente (supérieur à 1 %).

Pour lutter contre un tel phénomène, certains investisseurs choisissent des ETF d’émetteurs reconnus et dont l’encours sous gestion permet une liquidité satisfaisante.

Si le mandat des équipes de gestion d’un ETF consiste à répliquer le plus fidèlement possible les performances de son indice de référence, certains y arrivent mieux que d'autres. L’investisseur doit savoir qu’un ETF ne réplique donc jamais parfaitement les performances d’un indice (mesuré par le “tracking error” en anglais, soit l’erreur de réplication).

Enfin, certains ETFs permettent une exposition à un sous-jacent, avec effet de levier (x2, x3…). Les mouvements sont donc amplifiés à la hausse, comme à la baisse, proportionnellement à l’effet de levier indiqué, ce qui peut accroître la volatilité et donc le risque du portefeuille d’investissement.

Quels sont les ETF éligibles au PEA ?

Comme vous pouvez vous en douter, tous les ETF ne sont pas forcément éligibles au PEA.

On pourrait même finir par croire que seuls les ETF dont le portefeuille physique (réplication physique) est au moins constitué de 75 % de titres d’origine européenne sont éligibles.

En réalité, les choses sont un peu plus compliquées : certaines offres d’ETF éligible au PEA exposent au dynamisme des marchés américains.

Ainsi, on retrouve sur le marché tout un lot d’ETF PEA par exemple Nasdaq 100 UCITS (indice des valeurs technologiques aux États-Unis), S&P 500 UCITS (indice des 500 plus grandes capitalisations américaines) ou encore Russell 2000 (indice des 2000 plus petites capitalisations américaines).

En fait, les émetteurs des fonds ont trouvé un moyen pour que leur fonds soit investissable : le portefeuille physique de l’ETF est composé au moins de 75 % de valeurs européennes comme par exemple LVMH, ASML ou encore L’Oréal. Puis les gérants, grâce à des contrats de Swap (ou échange financier) conclus avec des banques, échangent les performances du fonds physique avec les performances de l’indice visé. On appelle cela une réplication synthétique.

À SAVOIR : les contrats de Swap, ou échange financier, sont utilisés pour échanger des flux financiers entre deux parties.

1 - ETF sectoriels

Comme leur nom l’indique, les ETFs sectoriels visent à exposer l’investisseur à un secteur d’activité donné, comme par exemple les biopharmas, l’énergie ou encore les technologies.

Ces ETFs sont composés d’actions qui sont fortement corrélées entre elles.

2 - ETF géographiques

Ils permettent à l’épargnant de bénéficier du dynamisme économique d’une zone géographique déterminée. La plupart du temps, il s’agit d’investir dans les entreprises qui ont leur siège social dans un pays donné.

Par exemple, il existe des ETF qui répliquent les performances de l’indice MSCI World (composition à 70% d’actions américaines).

Attention au biais : certains ETFs CAC 40 peuvent faire croire à un investissement majoritaire sur l’économie française. En fait, il n’en est rien, puisque la très grande majorité du chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40 est réalisé en dehors de nos frontières. L’épargnant doit faire toutes les vérifications nécessaires pour comprendre de quoi est composé l’ETF et pour bien savoir à quelle économie il s’expose réellement.

3 - ETF thématiques

Ils invitent à choisir des thèmes d’investissement qui s’affranchissent des classifications d’investissement traditionnelles. Certains permettent de s’exposer par exemple à la thématique intelligence artificielle, ou encore à la transition énergétique.

Comment choisir les ETF pour votre PEA ?

Pour choisir les ETF à intégrer dans votre portefeuille PEA, certains points peuvent être pris en considération :

1. Il peut être utile d’examiner les ETF qui sont liés à des indices en adéquation avec votre projet d’investissement et votre tolérance au risque.

2. D’après Avenue des investisseurs, il est préférable que les frais de gestion annuels ne dépassent pas 0,55 % par an¹.

3. Lire attentivement le document d’informations clés (DIC) de l’ETF, ainsi que son prospectus. L’investisseur peut y obtenir de précieuses informations sur les objectifs et la politique de gestion du fonds, mais aussi mieux se rendre compte s’il coïncide avec son propre profil de risque.

La volatilité est un phénomène parfaitement normal quand on investit en bourse, même avec un ETF actions éligible au PEA. Il est essentiel qu’un tel investissement s’inscrive dans une perspective à long terme.

Comment investir dans les ETF avec un PEA ?

1 - Ouverture d’un PEA

Avant d’investir dans les trackers avec un PEA, l’investisseur évalue sa propre situation financière pour s’assurer qu’il correspond à ses propres besoins. Quel est l’horizon de placement ? La tolérance au risque ? Les attentes en tant qu’investisseur ?

2 - Choix de l’intermédiaire financier

Malgré les idées reçues, tous les intermédiaires financiers qui opèrent sur le marché français ne donnent pas forcément accès à l’ouverture d’un PEA.

L’investisseur se renseigne en amont pour savoir si l’intermédiaire financier sur lequel il jette son dévolu détient les habilitations requises pour ouvrir un PEA à son nom.

3 - Achat et suivi des ETF

Le processus d’acquisition d’une part d’ETF suit le même principe que l’achat d’une action. Il convient de…

1. Taper le code ISIN correspondant à l’ETF à acheter.

2. Émettre un ordre de bourse à l’achat (au marché, à cours limite…).

L’investisseur suit les performances de l’ETF dans le portefeuille et réalise les arbitrages s’il le faut. Pour vendre, l’investisseur suit la même démarche que pour l’achat de parts. Sauf qu’au moment de l’émission de l’ordre, il ne doit pas se tromper de sens (vente).

Quels sont les 15 meilleurs ETF éligibles au PEA d’après le comparateur Pricebank ?

Il s’agit d’une étude externe réalisée par le comparateur en ligne Pricebank le 01/07/2024 (https://www.pricebank.fr/les-meilleurs-quels-sont-les-meilleurs-etf/).

Source : “Quels sont les meilleurs ETF pour CTO et PEA ?” - Pricebank - 01/07/2024 - données susceptibles d’évolution

L’investissement en bourse comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.

Cet article est donné à titre purement informatif. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’ordre financier, juridique, fiscal ou un conseil en investissement de la part de Fortuneo, et ne saurait engager la responsabilité de Fortuneo pour toute décision prise ou non sur cette base.