
#04 | Y a-t-il des stratégies en bourse gagnantes ?
PODCAST - DANS LA PLACE
Dans ce nouvel épisode du podcast Dans la Place, Thibault explore une question qui passionne tous les investisseurs, débutants comme aguerris : existe-t-il une stratégie gagnante en bourse ?
Pour creuser le sujet, il tend son micro à deux invités1 bien placés pour en parler :
• Vincent, conseiller patrimonial chez Fortuneo
• Axel, co-fondateur du média financier Oak Invest

Au programme : un tour d'horizon des grandes stratégies d'investissement.
💤 L’investissement “de la flemme” : la passivité peut-elle rapporter ? Investir dans des ETF.
📈 Les actions à dividendes : une stratégie simple, mais efficace ?
🏗️ Stratégie sectorielle : bourse versus immobilier, qui sort vainqueur ?
🔍 Value investing ( valeur ) vs Growth investing ( croissance ) : deux visions du marché, deux écoles, un même objectif.
Sans jargon ni blala, Vincent et Axel partagent leur expérience et les choix qui s’offrent aux investisseurs. Un échange riche en anecdotes et en exemples concrets pour mieux comprendre comment construire une stratégie boursière qui vous ressemble.
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L'investissement en bourse comporte un risque de perte totale ou partielle du capital investi.
Les informations dans le cadre de ce podcast ne constituent pas du conseil en investissement et ne sauraient engager la responsabilité de Fortuneo pour toute décision prise sur cette base.
Présentation : Thibault Menanteau
Production et réalisation : CALLIOPÉ en collaboration avec Fortuneo

Au programme
⌛ 36 min
00:00 - Introduction
01:00 - Intervenants et expériences boursières
03:06 - Disclaimer sur l’investissement
03:34 - Profils d'investisseurs
04:50 - La stratégie de la '' flemme ''
07:35 - Les critères à observer pour choisir un ETF
10:42 - La stratégie des dividendes
20:28 - La stratégie sectorielle
26:40 - Les tendances actuelles
27:45 - La stratégie value investing ( valeur )
29:27 - La stratégie growth investing ( croissance )
34:20 - Les enseignements à retenir (récapitulatif)


[00:00:00.000] - Thibault
Les marchés sont plus chauds que votre café le matin. Alors, quelle stratégie pour tenter de ne pas se brûler ? Bienvenue dans La place, le podcast pour tout savoir sur le monde de la finance et des investissements sponsorisés par Fortuné. Je suis Thibault Meunanteau et dans chaque épisode, je reçois des invités ayant une expérience toute particulière avec la Bourse, qu'ils soient experts du domaine ou investisseurs avertis. Aujourd'hui, on s'intéresse aux différentes stratégies en Bourse. C'est un sujet qui peut être évidemment crucial. Et avec moi, j'ai deux invités Axel et Vincent. Axel, tu es cofondateur du média OKInvest. Tu as 26 ans. Ça a été quoi le déclic pour investir en Bourse ?
[00:00:39.720] - Axel
Moi, depuis tout petit, j'ai mis de l'argent de côté, chose que pas tout le monde fait, je pense, mais je suis pas trop matérialiste, alors j'ai toujours eu un peu d'argent de côté. Et un jour, mon père m'a surpris en train de chercher sur Internet comment faire fructifier de l'argent. J'avais tapé ça sur Google et il m'a mis sur mon bureau deux livres de bourse. C'était C'est comme ça que je me suis lancé. J'ai lu Benjamin Graham et Warren Buffet, un peu les classiques de l'investissement en bourse et j'ai accroché totalement. Donc j'ai lu trois, quatre, cinq, six bouquins comme ça.
[00:01:14.210] - Thibault
Tu avais 14 ans ?
[00:01:17.390] - Axel
J'ai ouvert mon premier compte-titre et mes premières actions. J'ai acheté mes premières actions. Mon père était abonné à une newsletter de finance qui apprenait justement à à se lancer, qui donnait aussi des petits tips et des sociétés qu'ils avaient dans leur portefeuille. Ça s'appelait L'Edobas. C'était vraiment de l'investissement value. On en reviendra peut-être dessus. Ça m'a lancé. J'ai commencé à investir comme ça et depuis, je n'ai pas arrêté.
[00:01:47.830] - Thibault
Donc finalement, tu as 26 ans, mais tu as déjà plus de 10 ans, 12 ans d'expérience dans le milieu boursier. Excellent. Toi, Vincent, tu es conseiller patrimonial chez Fortuné. Oui, c'est ça. J'imagine que tu as dû voir Il y a énormément de clients depuis quelques années maintenant. C'est ça ? Oui. Est-ce qu'il y a éventuellement une qualité commune aux clients qui ont de la réussite sur le marché boursier ?
[00:02:11.910] - Vincent
C'est une vaste question bien complexe. On va démystifier un peu tout ça. Déjà, non, il n'y a pas de stratégie gagnante à proprement parler. Par contre, c'est vrai qu'en ce qui concerne les investisseurs, je justement, qui sont sur la place depuis bien longtemps, ils vous êtes tous des traits un peu similaires. Déjà, j'aimerais bien te parler de la discipline. C'est des personnes qui sont disciplinées, que ce soit au niveau de leur raisonnement, de leur stratégie, mais surtout de leur volonté. Il faut savoir qu'ils mettent en place des stratégies qui sont bien définies et qui répondent à un projet qui a été réfléchi en amont. Et du coup, cette stratégie peut être mise en place puisque ces personnes vont aussi définir qui est un profil de risque. Donc, tu peux le savoir, quel risque tu es prêt à prendre pour quel rendement attendu. Ce risque-là va de pair aussi avec un horizon temporel que tu dois définir avant de mettre en place une stratégie. Sur cette base-là, ces personnes qui vont aussi investir dans des produits qu'ils connaissent. Je trouve ça vraiment très important. Ce sont des personnes qui vont s'intéresser comme toi, finalement, au fil du temps, qui vont bien se renseigner sur les avantages et les inconvénients de chaque produit financier pour, par la suite, de sauter le pas et décider d'investir.
[00:03:32.730] - Thibault
Avant toute chose, et pour que cela soit bien clair, on ne délivrera aucun conseil en investissement dans ce podcast. Celui-ci a uniquement pour but de vous partager mon expérience et celle de mes invités. Surtout, gardez bien en tête que les performances passées d'un actif ou d'un indice ne garantissent jamais ces performances futures. Parce que oui, investir en Bourse, c'est potentiellement gagner de l'argent, mais c'est aussi risquer d'en perdre. L'argent investi peut être perdu en totalité. Axel, avant de parler stratégie, on va parler profil d'investisseur. Il me semble que tu as une façon de définir le profil d'un investisseur un peu différente de ce qu'on peut avoir, notamment par rapport au profil de risque. Comment ça se passe ?
[00:04:10.450] - Axel
Pour moi, quelqu'un qui cherche à investir va toujours aller chercher du rendement. C'est un avis personnel, mais de dire: Je ne suis pas un investisseur qui cherche beaucoup de rendement. En fait, on cherche toujours quand même du rendement. Donc moi, je me base plutôt sur le temps qu'on a alloué à sa stratégie de portefeuille. Et souvent, on peut faire un bon parallèle entre le temps accordé et le rendement risque qu'on peut tenter d'obtenir.
[00:04:37.460] - Thibault
Si on parle purement de risque, parce qu'on en parlait juste avant avec Vincent, toi, est-ce que tu es plutôt un investisseur qui va prendre des risques Ouais.
[00:04:45.470] - Axel
Moi, je me considère quand même comme un investisseur actif. À l'opposé, il y a les investisseurs passifs, donc qui vont acheter des actifs financiers et qui ne vont pas regarder leur portefeuille pendant cinq ans. Moi, je regarde mon portefeuille une fois par jour. Donc, je dirais que je suis quand même un investisseur actif et donc j'ai potentiellement une proportion au risque qui est bien plus élevée que certains autres investisseurs.
[00:05:09.110] - Thibault
D'accord. Et toi, Vincent, ton profil particulier d'investisseur ?
[00:05:13.140] - Vincent
C'est vrai que j'ai un profil plutôt modéré, voire équilibré. J'ai tendance à dire, j'aime beaucoup les actions et les ETF également. Ok.
[00:05:21.650] - Thibault
On va rentrer, messieurs, dans la première stratégie dont on va parler aujourd'hui, la stratégie que j'ai appelée de la flemme. Vous voyez un petit peu ce que je veux dire ? On est en mode investisseur passif, on en parlait juste avant. On va parler évidemment des ETF, les paniers d'actions. Vincent, est-ce que tu peux nous parler de cette stratégie autour des ETF ? Bien sûr.
[00:05:42.200] - Vincent
[00:05:42.200] - Vincent
La stratégie de la flemme, globalement, c'est ce qu'on appelle la gestion passive, comme on a pu la citer tout à l'heure. Et donc, le principal outil de cette gestion passive sera l'ETF, ce qu'on appelle aussi dit tracker. En France, on le connaît sous ces deux noms-là. Et donc, pour vous présenter brièvement ce qu'est ce produit. C'est un produit financier qui va tendre à répliquer la performance d'un indice sous-jacent. Généralement, ce sous-jacent-là est soit un indice boursier comme le CAC 40, le Nasdaq, le S&P 500, le Nikai, japonais, par exemple, ou bien différents secteurs. Ça peut être l'eau, certaines industries, le luxe, par exemple. Vous allez avoir des produits qui vont justement posséder un panier d'actions qui vont se faire fructifier sur lesquels vous n'avez pas besoin de toucher, où vous sélectionnez les grandes lignes. Et donc, par la suite, c'est le produit qui va faire tout le reste et qui va vivre. Il y a quand même un risque de perte en capital. On reste sur de la bourse et donc il faut vraiment avoir ça en tête et de se dire que, justement, même sur une gestion passive, on va quand même être sur une gestion long terme.
[00:06:51.290] - Thibault
Et la pensée commune dit que les ETF sont plutôt orientés vers les débutants. Du moins, les débutants s'orientent davantage vers vers les ETF. Est-ce que c'est une vérité ou pas du tout ?
[00:07:02.970] - Vincent
Là encore, c'est une réponse un peu nuancée. J'ai envie de te dire oui et non. Pour des investisseurs qui seraient plus avertis, les ETF vous permettent justement de dégager du temps pour mettre en place d'autres stratégies en parallèle et vous permettent aussi de diversifier votre patrimoine de façon un peu plus simple. La règle en gestion de patrimoine, c'est justement diversifier son patrimoine. Pas le diluer non plus, mais réussir à le diversifier pour ne ne peuvent pas être dépendants d'une seule valeur ou d'un seul secteur. Même pour des personnes qui ont des bonnes connaissances, c'est un super outil. Pour des débutants, aussi, vous connaissez tous les différents produits de bourse et sur les produits dérivés, c'est clairement le produit le plus compréhensible, surtout quand on compare, par exemple, à des Varennes ou des Turbos. Cette compréhension, justement, vous permet d'avoir les avantages des inconvénients. Comme je le disais tout à l'heure, les investisseurs avertis investissent dans ceux qui le connaissent et maîtrisent. Ça permet un débutant, en tout cas, de mettre le pied à l'étrier et de commencer à découvrir le fonctionnement des marchés financiers, des indices et de différents secteurs.
[00:08:09.300] - Thibault
Axel, est-ce qu'il y a des critères spécifiques que toi, tu regardes, ou peut-être qu'on regarde n'importe quel investisseur averti regarde pour bien choisir un ETF ?
[00:08:18.770] - Axel
Déjà, le premier critère, c'est les frais. Même si aujourd'hui, il y a une multiplication des ETF, donc les frais, quand même, deviennent assez faibles pour tous les produits en général. Il faut vraiment aller sur des ETF un peu particuliers pour vraiment avoir des frais très élevés. Le plus important pour moi dans un ETF, c'est deux choses: c'est la taille de l'ETF. Plus sera gros, plus sera liquide. Il y a des ETF qui vous permettent d'investir sur des secteurs de niche, mais le jour où vous voulez revendre, ça va être dur d'avoir un acheteur en face, potentiellement.
[00:08:50.220] - Thibault
C'est ce qu'on appelle un marché illiquide ? C'est ça.
[00:08:52.470] - Axel
Là, on peut avoir un risque parce qu'au moment où on veut vendre, on pourrait ne pas réussir à vendre. Ça, c'est un problème qui est quand même très important. C'est-à-dire que la majorité des gros ETF sont très, très liquides, donc ça, c'est quand même un petit plus. La deuxième chose que j'invite nos auditeurs à regarder, c'est si l'ETF est par capitalisation. Un ETF par capitalisation va ça va réinvestir automatiquement les dividendes du panier d'actions qu'il réplique. Ça permet d'avoir un effet un peu boule de neige, justement, en réinvestissant les dividendes, ça fait croître un peu plus rapidement et apporte potentiellement un peu plus de performance à l'ETF.
[00:09:31.690] - Thibault
D'accord, donc ça fait le principe des intérêts composés. C'est ça. Et au lieu de récupérer les intérêts à chaque fois, l'ETF réinvestit pour vous les dividendes.
[00:09:41.620] - Axel
Du coup, on touche pas de dividendes sur son compte, mais l'ETF croit un peu plus rapidement.
[00:09:47.930] - Thibault
Justement, les dividendes, on va en parler dans quelques instants. Juste avant, Axel, si tu avais, admettons, 1 000 €, question un petit peu bateau, 1 000 €, aujourd'hui, tu as plusieurs ETF éventuellement à choisir ou tu es dans une une logique particulière. Quels seraient tes choix dans les ETF ?
[00:10:05.340] - Axel
Ce sont mes choix. Ce n'est pas ce que je recommanderais à l'avis général. Je pourrais parler de deux stratégies pour le commun des mortels qui, on va dire, ne s'intéressent pas forcément à la finance, etc. On a tendance à dire avec 1 000 €, on va acheter peut-être pour 500 € d'MSC World, qui réplique l'ensemble des actions du monde entier. Peut-être aller 300 € de S&P 500 parce que c'est la star des indices boursiers en ce moment, et peut-être le reste sur du marché émergent pour aller chercher peut-être un peu plus de risques et un peu plus de rendement. Moi, personnellement, vu que j'ai une approche plus agressive, je me tournerai pas du tout vers les marchés américains parce que je les trouve très surévalués par rapport à la moyenne historique. Donc, j'irais plutôt sur du marché indien à 20%, du marché chinois à 20%, peut-être de l'or pour contrebalancer un jour si on a une crise économique ou etc. 20%, peut-être pour aller sur de la minière aurifère, donc faire un effet de levier sur l'or, aller chercher un peu plus de performance et le reste sur du MSI World.
[00:11:18.190] - Thibault
Oui, de façon à avoir un socle. Très bien. Nouvelle stratégie, on va parler maintenant des dividendes, messieurs. Dividende, c'est un mot qui est très connu dans la pensée populaire aujourd'hui de la Bourse, mais on va quand même le préciser. Est-ce que juste tu peux repréciser ce que c'est, Vincent, un dividende ?
[00:11:35.570] - Vincent
Un dividende, donc globalement, nécessitera forcément le fait d'avoir une action. Et donc un dividende, très clairement, c'est un détachement d'une partie de l'action, d'une partie du bénéfice de l'entreprise qui sera versée à l'actionnaire. Et donc, tout dépendra du nombre d'actions que vous allez détenir d'une société. Et bien entendu, chaque société décide, pendant son assemblée en général, quel sera le pourcentage de dividendes versés au prorata du prix de l'action.
[00:12:05.700] - Thibault
Ok, on a reposé un petit peu le cadre et il y a donc une stratégie qui est liée à ces dividendes. C'est le fait d'essayer de générer justement pas mal de dividendes pour avoir éventuellement, dans le meilleur des cas, même si ce n'est pas le cas à chaque fois, un revenu complémentaire. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, Vincent ?
[00:12:22.000] - Vincent
Bien sûr. C'est vrai que la stratégie à dividende, comme tu viens de le dire, dans l'idéal quand les entreprises vont bien une stratégie pour se faire du revenu complet inventaire. Même si, encore une fois, comme je le disais, cela est décidé tous les ans, potentiellement, certaines années où les entreprises vont mal, vous n'avez pas de dividendes qui sont versées. Donc c'est vrai que ça peut être variable. Là encore, on a du risque puisqu'on est sur de la Bourse. Mais c'est vrai que l'avantage est justement à l'inverse de la gestion passive, vous sélectionnez vous-même des titres qui vous plaisent. Donc, vous avez vraiment, je trouve, un portefeuille qui correspond plus à votre profil à vos valeurs. C'est vrai que ça vous permet de dégager du temps également sur les stratégies à dividende. Ça peut faire penser à un inconvénient, mais on est sur du long terme, voire du très long terme. Là, je pense qu'on parle plutôt en décennie qu'en mois.
[00:13:15.780] - Thibault
Axel, si je te dis stratégie à dividende, est-ce que tu as des actions d'entreprises auxquelles tu penses tout de suite ?
[00:13:22.550] - Axel
Oui. Avant de les donner, j'aimerais compléter tes propos. Pour bien mettre en garde les gens aussi, gros Le revenu de dividende ne veut pas forcément dire entreprise qui est en bonne santé et qui détache une grosse part de son bénéfice. Ça peut aussi dire que l'action de la société est en train de crouler, a fortement diminué parce que le rendement Le rendement du dividende, c'est quoi ? Le rendement du dividende, c'est le dividende distribué par rapport au cours de l'action. Donc, si le cours de l'action a fortement diminué, forcément, le rendement du dividende va être élevé. Et ça, il faut faire attention. Qui dit au dividende ne veut pas dire entreprise en bonne santé et inclure dans son portefeuille du dividende.
[00:14:01.910] - Thibault
D'accord. Donc là, on a reposé le contexte, tu as eu raison de bien faire ça.
[00:14:05.440] - Axel
Les bons réflexes, c'est quoi ? D'aller voir des sociétés qui génèrent des bénéfices récurrents, qui sont assez stables, et voire en croissance. Un bénéfice en croissance va permettre d'augmenter le rendement du dividende et normalement, le cours de l'action devrait suivre si le bénéfice augmente et que les dividendes augmentent. Le gros risque là-dessus, c'est que le jour où l'entreprise ne ne génèrent plus assez de dividendes, elle coupe ses dividendes, comme ça a été le cas pendant le COVID, par exemple, pour faire du stock de trésorerie. Là, le cours de l'action chute énormément parce qu'une entreprise à dividendes qui n'est plus une entreprise à dividendes ne devient plus grand-chose, donc les investisseurs ne savent pas comment la catégoriser et le cours de l'action chute. Si j'avais quelques entreprises que j'adore au niveau du dividende en France, je commencerais par AXA, qui est quand même une grosse structure avec un business qui est répandu sur plusieurs pays, qui représente plusieurs milliards avec de la gestion d'actifs et qui augmente son dividende régulièrement depuis des dizaines d'années. Là, on est quand même sur un profil qui distribue, je crois, c'est proche de 6% de rendement du dividende, quand même, en ayant un cours qui reste quand même en croissance.
[00:15:22.950] - Axel
Là, on est sur, on va dire, le cas d'école de l'entreprise à dividende qu'il faut avoir dans son portefeuille, selon mon avis. On a toutes les valeurs financières, les grandes banques qui sont un peu plus fluctuantes dans le dividende qu'elles offrent. Moi, j'ai un point fort pour UBS, qui a récemment acquis le crédit suisse. Là, ils sont sur une absorption avec des économies d'échelle, donc potentiellement énormément de profits à attirer qui ne sont pas encore réalisés aujourd'hui. Le rendement du dividende est à 2, 3%, je crois. On peut attendre peut-être une croissance du dividende ou des dividendes exceptionnels quand tout se passe bien au niveau de la société. En autres actions, toujours du côté français, pour parler à nos auditeurs, Air Liquide, qui est un peu l'action du bon père de famille. C'est clair. Comme on pourrait dire. C'est clair, on l'a vu. Croissance du dividende régulier, un bon rendement autour des 3%. Et surtout, le gros point fort, c'est une action offerte de temps en temps. Je crois que c'est tous les...
[00:16:27.240] - Vincent
Tous les 18 mois.
[00:16:28.270] - Axel
Tous les 18 mois, voilà.
[00:16:29.470] - Vincent
Dix actions détenues au nominateif.
[00:16:30.490] - Axel
Dix actions détenues, on a une action en plus qui nous est offerte. Mécaniquement, ça nous fait un rendement sur la détention des actions à air liquide. Ça, c'est vraiment un top.
[00:16:39.540] - Thibault
Cette stratégie des dividendes, justement, Vincent, tu l'as mise en place. Il me semble que tu as aussi des actions à air liquide.
[00:16:44.490] - Vincent
J'ai aussi des actions à air liquide. Merci pour ton exemple. C'est un bon exemple. J'attire toutefois l'attention sur le fait qu'il faut mettre ces actions au nominatif si vous souhaitez justement les actions offertes. Donc, pour une action offerte, pour des actions détenues tous les 10 mois. C'est effectivement l'investissement du bon père de famille par excellence sur lequel vous êtes sur un des leaders de son secteur et en plus sur une société qui est bien connue en France et sur lesquelles on connaît qui sont passifs, même si, naturellement, les performances futures, nous ne pouvons pas les connaître, elles peuvent très fortement varier des performances passées. On a des exemples très parlant en Bourse ces derniers temps, mais effectivement, ces stratégias sont très intéressantes C'est, je pense, pour conclure également, il faut tout de même dire que vous verrez machinnellement le cours de votre action diminuer un peu au moment du versement des dividendes. C'est tout à fait normal. C'est comme ça que cela fonctionne. Guidé et de se dire sur une action à dividende que le cours augmentera après le versement, le détachement de ces dividendes, justement.
[00:17:53.290] - Thibault
On est vraiment sur une logique de vision long terme, comme tu expliquais tout à l'heure.
[00:17:55.390] - Vincent
Tout à fait, totalement. Totalement sur une vision long terme.
[00:17:58.340] - Thibault
Axel, toi, sur la mise en place de la stratégie à dividende, comment tu fais ? Par exemple, si toi, aujourd'hui, tu dois mettre en place une stratégie à dividende, même si évidemment, tu es déjà bien en place depuis quelques années, si tu devais démarrer aujourd'hui, comment tu fais ?
[00:18:13.660] - Axel
Déjà, aller voir une entreprise qui est en bonne santé, qui a une croissance de son cours de bourse qui est quand même soit assez stable, pas très élevé, mais qui n'est pas en chute libre ou en chute. Quand même une croissance du cours, parce que c'est quand même important de de se dire qu'on touche un dividende, mais qu'il faut quand même que le cours de l'action qu'on détient ne fasse pas moins 50%, sinon ce qu'on touche en dividende ne vaut pas grand-chose. Déjà, une entreprise en bonne santé qui est dans un secteur plutôt stable, qui ne va pas lui demander, par exemple, de gros investissement. C'est le cas, par exemple, de la technologie où on ne va pas retrouver beaucoup d'entreprises à dividende parce qu'elles ont besoin de toute leur trésorerie pour réinvestir. Donc, pas qu'il y ait de gros bouleversements dans le domaine et qu'elles doivent couper leurs dividendes pour recommencer à investir. Pas de gros changement des consommateurs également. Je pense, par exemple, tout ce qui est le secteur de la santé ou de la grande distribution. Là, on est quand même sur une demande qui est relativement stable, que ce soit pour des médicaments ou des biens de premières nécessités.
[00:19:23.880] - Axel
Allez voir dans le bilan financier. Ça, ça commence à être un peu plus compliqué.
[00:19:28.070] - Thibault
Oui, là, il faut commencer à creuser.
[00:19:29.800] - Axel
Aujourd'hui, En fait, il y a des outils très simples pour aller voir le versement du dividende au cours des dix dernières années. Est-ce qu'il est en augmentation ? Quel est le pourcentage de: OK, l'entreprise génère tant de bénéfices. Est-ce que ça couvre suffisamment le dividende qu'elle verse. Aujourd'hui, je peux donner un exemple qui n'est pas le meilleur investissement au monde, mais Saudi Aramco, dans le pétrole, est obligé d'emprunter pour maintenir son dividende. Donc ça, c'est quand même un mauvais signe, on va dire, du business model de la société et de sa pérennité.
[00:20:03.400] - Vincent
Typiquement, on retrouve effectivement toutes ces informations sur les fiches de valeur des titres.
[00:20:07.370] - Axel
Une fois qu'on a développé son portefeuille, le plus important, c'est aussi... On parle d'une stratégie à long terme. Oui, mais il ne faut pas avoir peur aussi de voir les maillons faibles de son portefeuille, de les vendre pour passer à une autre entreprise. Ça peut être un peu le piège quand on se dit: J'investis à long terme, c'est de vraiment ne pas toucher à son portefeuille et de se dire: Allez, ça ira mieux. Si on voit que l'entreprise a des difficultés, il faut se dire: La première chose qui va sauter, c'est le dividende. Donc pourquoi pas vendre cette société pour aller vers une autre société plus en meilleure santé qui verse du dividende ?
[00:20:40.890] - Vincent
Je suis totalement d'accord et je te rejoins. Les actions à dividende nécessite des calibrages quoi qu'il arrive tout au long de la phase d'investissement. Donc, effectivement, ce ne sera pas des grosses modifications, mais comme tu le dis, certaines sociétés vont perdre en intérêt et donc, charge un investisseur de se dire si oui ou non, ces actions valent encore le coup et s'il faut s'en séparer ou non.
[00:21:03.720] - Thibault
Donc, on est bien loin d'un simple revenu passif. La stratégie à dividende, mine de rien, ça demande un peu de temps, tout simplement, comme on l'y est en introduction. Et on va maintenant passer à la troisième stratégie, celle qui va peut-être demander le plus de connaissances et d'expertises et aussi de temps, comme tu aimes bien le dire, Axel, sur ça, c'est la stratégie autour des secteurs, la stratégie sectorielle. Comment on peut la définir rapidement, Vincent La stratégie sectorielle consiste à investir dans des valeurs d'un secteur qu'on apprécie, qu'on aime et qu'on connaît.
[00:21:40.810] - Vincent
On a toujours cette nécessité de connaissance et de se renseignées. Mais effectivement, quand on parlait de diversification tout à l'heure, dans une stratégie sectorielle, on a moins de diversification. Donc, à mon sens, ça nécessite une expertise un peu plus poussée que pour les stratégies que nous avons citées précédemment.
[00:22:00.650] - Thibault
Et Axel, qu'est-ce qui pousse un investisseur, à mettre en place ce genre de stratégie ?
[00:22:05.990] - Axel
Pour moi, c'est la compréhension du secteur. C'est vrai qu'un bon réflexe qu'on a pour investir en Bourse, c'est investir dans des secteurs qui nous qui nous intéresse déjà et qu'on comprend parce qu'on a un avantage par rapport à d'autres investisseurs, vu qu'on a un attrait, par exemple, pour les nouvelles technologies. On adore les nouvelles technologies, tout ce qui se passe autour de l'IA. On va mieux comprendre les débouchés de certaines certaines recherches et développements, certaines nouvelles technologies. L'entreprise va sortir un nouveau produit. On va mieux se mettre à la place du consommateur vu qu'on pourrait comprendre les débouchés, comparé à un autre secteur, par exemple du médical où on n'a aucune base. On peut se dire: OK, cette molécule, elle est cool, mais qu'est-ce que ça va déboucher pour la boite ? Sans prendre trop de temps, en faisant des investissements qu'on comprend, on pourra gagner beaucoup de temps.
[00:22:59.870] - Thibault
Cette stratégie, justement, on peut aussi la coupler quelque part avec des ETF, Vincent ?
[00:23:04.910] - Vincent
Bien sûr. Beaucoup d'ETF, maintenant, sont des ETF sectoriels également. C'est vrai que cette stratégie est, je trouve, plus globale, mais de toute façon, on se rend compte que, comme tu viens de le dire, tout simplement, on a tous nos billets et donc on met tous un peu en place une stratégie sectorielle, qu'on le veuille ou non. L'important, c'est de le savoir ou non et de savoir si on veut vraiment développer et continuer dans cette stratégie-là. Mais oui, que ce soit des actions, des ETF, des obligations ou même tous les produits financiers peuvent servir et être utilisés dans une stratégie sectorielle.
[00:23:41.380] - Thibault
Il y a un secteur en France qui, forcément, fait plaisir à beaucoup de monde dans le sens où c'est un investissement qui est l'un des préférés des Français, c'est l'immobilier. On peut investir dans ce secteur-là à travers la Bourse ?
[00:23:54.340] - Vincent
Bien sûr, tout à fait. Vous avez plein de produits qui existent, notamment des des actions de sociétés immobilières. C'est vrai que pour parler des actions immobilières, il existe des avantages, des inconvénients partout. Encore une fois, sur de la Bourse, on a du risque de perte en capital. C'est vrai que sur ces actions-là, dans les avantages, c'est que vous avez des titres qui sont plus liquides que si vous vous achetez tout simplement un appartement. L'immobilier, effectivement, est moins liquide que la Bourse, même si vous êtes sur des produits qui sont moins volatils, vous êtes quand même sur des produits qui sont plus liquides. Pour nos auditeurs, ils ont peut-être des résidences locatives et c'est vrai que ça demande du temps, de l'engagement. Donc, au moins, vous délaissez tous ces côtés-là. À l'inverse, vous avez les mêmes inconvénients qu'en immobilier, c'est-à-dire que vous êtes dépendant des taux directeurs qui, justement, vont impacter le prix au mètre carré et vous êtes aussi contraint aux évolutions sectorielles que subit l'immobilier. On a pu le voir avec les bureaux qui sont de moins en moins occupés. L'exemple à la Défense, par exemple, beaucoup de bureaux sont éteints maintenant, puisque le développement du télétravail, machinnellement, a rendu moins intéressants ces centres d'affaires-là.
[00:25:09.370] - Vincent
Donc, il y a vraiment ces deux billets qui sont à garder à l'esprit, justement, pour savoir si oui ou non, on est prêt à aller sur ce secteur-là.
[00:25:18.140] - Thibault
Donc la politique monétaire de manière générale et les transformations de la société, on peut appeler ça comme ça. Tout à fait.
[00:25:25.510] - Vincent
Et qu'elle soit politique française, européenne, plus générale. Mais même en ce moment, sur l'immobilier, c'est vrai qu'il y a un grand point d'interrogation, vous l'avez peut-être vu, sur tous les résidences locatives et autres. Et donc forcément, les actions qui sont liées à des entreprises de l'immobilier seront impactées également.
[00:25:43.390] - Thibault
Axel, est-ce qu'il y a des secteurs qui sont perçus comme refuge ?
[00:25:48.120] - Axel
Moi, je dirais la grande distribution. C'est quand même le plus simple à comprendre, c'est de se dire: Malgré la crise, on continuera à aller faire ces courses, à aller acheter des produits, même si le panier moyen sera peut-être moins élevé. On reste sur un secteur qui est quand même très résilient, où il y aura toujours de la demande. En tête, on peut prendre des valeurs comme Walmart ou Costco, qui, malgré les crises, ont leur cours de bourse qui évolue de manière positive dans la majorité des cas. On a deux modèles très différents: un, Costco par abonnement. Même si les gens arrêtent d'aller faire leur cours chez Costco, ils ont quand qui tourne, donc on a un autre business model. Walmart, on parle d'une boite qui est quand même le premier employeur du monde, je crois, si je ne dis pas de bêtises, peut-être devant Amazon ou proche d'Amazon.
[00:26:41.660] - Thibault
Et qui est très implantée aux États-Unis, il me semble, c'est ça ? Et qui rayonne après dans le monde entier.
[00:26:45.990] - Axel
C'est ça ? Oui, ils sont numéro un de la grande distribution aux États-Unis. On parle de centaines de milliards de chiffre d'affaires. On est quand même sur des business assez résilients.
[00:26:56.150] - Thibault
Quel niveau d'expertise il faut pour aller sur ce cette stratégie sectorielle, Vincent ?
[00:27:02.830] - Vincent
Forcément des connaissances un peu plus expertes. On l'a dit, ça nécessite de connaître le secteur dans lequel on investira. Donc, effectivement, il faut dégager plus de temps et plus de connaissances. Donc, je dirais que pour des débutants, ce ne serait pas forcément la stratégie la plus simple à mettre en place. C'est tout à fait possible. Chacun peut faire comme il le ressent, mais en tout cas, ça nécessitera effectivement beaucoup de temps. C'est vrai qu'il faudra aussi un retour à être patient.
[00:27:33.970] - Thibault
Et l'investissement dans les tendances populaires, on peut penser par exemple à l'intelligence artificielle actuellement, c'est quelque chose qu'on peut inclure dans un investissement long terme ?
[00:27:45.100] - Vincent
À mon sens, oui, mais il faut faire attention effectivement aux effets de mode. Aujourd'hui, on le voit, que ce soit en finance, mais pas que. Les effets de mode sont de plus en plus rapides. Ils arrivent très rapidement et disparaissent très rapidement aussi. On a eu l'exemple sur beaucoup d'actions, de titres. On peut en citer quelques-uns, si vous voulez, mais des Euro Tunnel, des Atos, des borderline, tout ça. C'était bien monté pendant un temps, mais après, il y a eu des grosses chutes. C'est vrai que c'est un risque plus important encore, mais dans une stratégie de diversification, on garde toujours un intérêt, en tout cas, à ne pas mettre tous ses os dans le même panier. Donc, les secteurs à la mode, pourquoi pas, encore une fois, en fonction de son profil de de risque, mais peut-être plus avec parcimonie.
[00:28:32.610] - Thibault
Ok. On parlait d'ailleurs en introduction, tu as cité la notion de value, de stratégie value. Là, on sort un peu nos trois stratégies dont on parle aujourd'hui, mais c'est important de faire une extension. C'est quoi la stratégie value, Axel, dont tu as parlé tout à l'heure.
[00:28:47.110] - Axel
Là, on part sur une stratégie qui est quand même réservée à des gens qui sont capables de lire un bilan ou d'aller voir les chiffres financiers de la société pour en tirer des conclusions. Le grand principe de la value, c'est Le but, c'est de se dire: OK, j'ai le bilan, je calcule la valeur théorique de la boite, je divise par le nombre d'actions et j'obtiens le prix rationnel, on va dire, de... On appelle ça la valeur intrinsèque de la société. Je le compare au cours de bourse. Si le cours de bourse est 30% ou 20% inférieur à mon cours cible, j'achète et j'espère faire un bénéfice de 20 à 30%, parce que je me dis: Les marchés sont rationnels, l'entreprise vaut tant. Là, elle est sous-cotée. Il y a forcément un moment où ça va arriver, où elle va retrouver sa valeur intrinsèque. C'est un pari sur la valeur de la société.
[00:29:42.650] - Thibault
Ça veut dire qu'il faut quand même des solides compétences en de sensibilité sur ce genre de choses ?
[00:29:47.060] - Axel
Oui, ce n'est pas donné à tout le monde. C'est pour ça, là, on commence à rentrer dans des stratégies un peu plus techniques. Après, c'est toujours pareil, il y a quand même pas mal d'outils sur Internet qui permettent de faciliter la recherche avec ce qu'on appelle des screeners. Ils vont aller chercher, ils vont regarder 1000 actions, ils vont te dire: Le ratio là est le mieux. Ils vont faire ressortir des valeurs et après, c'est à chacun de faire ses propres recherches Il y a une autre stratégie.
[00:30:16.830] - Thibault
Vincent, je me tourne vers toi sur la stratégie Growth ou stratégie Croissance. C'est quoi sa définition, Aël ?
[00:30:23.020] - Vincent
Justement, la stratégie Croissance s'oppose un peu complètement à la stratégie Value. Là, vous allez être sur des titres qui vont rechercher une performance supérieure dans un horizon plutôt court terme. J'ai tendance à dire que sur la stratégie value, vous êtes sur des marchés plutôt matures, alors que sur la stratégie de croissance, vous êtes sur des marchés beaucoup plus jeunes sur lesquels, à mon sens, vous allez prendre un risque un peu plus important.
[00:30:51.290] - Thibault
Axel, est-ce que toi, tu as une préférence entre les deux stratégies dont on vient de parler, la stratégie value, la stratégie croissance ?
[00:30:57.280] - Axel
Forcément la value, parce que j'ai commencé par Je suis quelqu'un de...
[00:31:01.570] - Thibault
Tu as commencé par ça ? C'est-à-dire qu'en termes de niveau d'expertise, ça demande quand même des connaissances. Et toi, tu t'es dit...
[00:31:05.950] - Axel
Oui, mais j'étais aidé par justement la newsletter dont je te parlais au début du podcast où vraiment, il t'apprenait de A à Z comment faire et surtout, il donnait des pistes parce qu'ils avaient un portefeuille très diversifié d'environ 100 lignes. Dans ces 100 lignes, je pouvais aller chercher un peu ce qui me parlait le plus pour me constituer mon portefeuille. Ça m'a quand même bien aidé pour me lancer.
[00:31:27.640] - Thibault
Vincent, qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui hésite entre, par exemple, les différentes stratégies dont on a citées ou peut-être d'autres stratégies ? Quelqu'un qui démarre, qui veut choisir une stratégie, mais qui ne sait pas laquelle choisir.
[00:31:40.790] - Vincent
Ok. Déjà, j'aurais tendance à dire que c'est propre à chacun. Il faut vraiment bien définir son projet initial, le but à atteindre en investissant en Bourse, avec justement un horizon temporel et donc un profil de risque. Et sur cette base-là, on pourra ventiler entre les différentes stratégies. J'ai encore tendance à dire que sur les débutants, la mise en place d'une stratégie passive paraît un peu plus simple, car comme on le disait tout à l'heure, il y a moins cette nécessité d'analyse financière à propre comment parler. Mais par la suite, ne pas hésiter à se diversifier et essayer à faire un mix entre ces différentes stratégies pour avoir un portefeuille plutôt équilibré sur différentes valeurs, sur différents produits qui vous permettront de répondre, encore une fois, au projet initialement défini.
[00:32:34.330] - Thibault
En fait, si je te suis, le but, c'est de mettre le pied à l'étrier avec un investissement plutôt passif au début, notamment, peut-être la première stratégie dont on a parlé tout à l'heure avec les ETF et puis ensuite, d'aller s'intéresser un peu plus précisément, peut-être à une stratégie ou un secteur, pour monter une compétence.
[00:32:54.210] - Vincent
Tout à fait. Les mécanismes de la finance sont des mécanismes qui peuvent être complexes, surtout quand on est externe à tout cela. Donc, effectivement, il ne faut pas hésiter à prendre le temps. Et comme Warren Buffett le disait, justement, la Bourse est fait pour transférer l'argent des impatients vers les patients. Je trouve cette citation plutôt vraie. Donc, ne pas hésiter à prendre le temps, se renseigner et ne pas brûler les étapes.
[00:33:20.580] - Thibault
Axel, tu vois des changements peut-être profonds qui peuvent se mettre en place sur les stratégies en elles-mêmes en Bourse dans les prochaines années ?
[00:33:29.550] - Axel
Déjà, au niveau de l'information, je trouve qu'on est de plus en plus bombardés de news, de petits tips, de sociétés, d'influenceurs qui nous recommandent tel type d'investissement. Ça peut d'un côté, en qui ont amené les gens beaucoup plus rapidement à investir. C'est une bonne chose parce qu'ils vont faire leur premier pas et potentiellement devenir des investisseurs aguerris. Il y a aussi sa part de risque à faire son premier investissement dans un projet totalement bidon et être dégoûté de l'investissement, dire: Ce n'est pas fait pour moi et de plus jamais réinvestir par la suite. Je pense qu'il y a quand même de plus en plus de jeunes qui commencent à investir. C'est un fait depuis le COVID. Faire attention Il faut vraiment faire attention à qui nous instruit notre première démarche d'investissement et surtout, la démocratisation des applis, etc. On voit de plus en plus d'applications téléchargeables sur smartphones qui permettent de faire un Apple Pay et ensuite d'acheter ses premières actions. Il ne faut pas sauter les étapes comme on vient de le dire. Je pense que c'est important d'informer surtout les plus jeunes qui pourraient être tentés d'aller directement se créer un portefeuille que de valeur tech, de penser qu'ils sont plus intelligents que tout le monde et de se dire: Je sais ce que sera la prochaine licorne, pas licorne, mais le prochain Meta ou le prochain Google.
[00:34:59.310] - Axel
C'est, pour moi, les plus gros changements qui va y avoir dans les prochaines années, c'est cette surabondance d'informations et de plateformes qui donnent accès à l'investissement.
[00:35:08.840] - Thibault
On a bien compris le message, en tout cas. Merci Axel, merci Vincent pour cet échange riche aujourd'hui sur les stratégies en Bourse.
[00:35:15.420] - Vincent
Merci.
[00:35:15.720] - Thibault
Avant de conclure, parmi toutes les stratégies évoquées, je vais revenir sur trois stratégies en particulier. Première stratégie qui existe: investir dans des ETF. On cherche en général à diversifier sans trop se prendre la tête. Ensuite, autre Une autre stratégie qu'on rencontre sur les marchés: l'investissement dans les actions à dividendes. Ici, c'est plus la stratégie des investisseurs qui souhaitent aller chercher des compléments de revenus grâce aux dividendes qui peuvent être versés. Et dernière stratégie: le stock picking, où il est possible de faire un focus sur un ou plusieurs secteurs en particulier. Alors attention, cela nécessite évidemment de maîtriser le secteur en question, mais cette stratégie peut permettre de trouver quelques pépites sous-évaluées. Alors, parmi toutes ces options, il n'y a pas une stratégie meilleure ailleurs que l'autre. C'est vraiment à chacun de choisir en fonction, notamment, de son objectif d'investissement et de l'énergie qu'il ou elle est prêt à mettre. Voilà, j'espère que cet échange vous a donné quelques clés. Je l'ai déjà dit, mais cette importance n'est pas du conseil en investissement les valeurs qui ont pu être citées fluctuent à la hausse comme à la baisse. Et quand on parle de bourse, il y a toujours un risque, le risque de faire de beaux investissements, mais aussi le risque de perdre l'ensemble, la totalité ou une partie de l'argent investi.
[00:36:29.150] - Thibault
Bref, en Bourse, les maîtres mots: patience, vigilance et connaissance. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos proches et à vous abonner. Merci à toutes et à tous pour votre écoute. Merci à Fortunio de soutenir ce podcast. Et à très bientôt dans la place. En attendant, prenez soin de vous et de vos investissements.