Les obligations constituent l’une des grandes classes d’actifs disponibles en bourse pour réaliser vos investissements. Ces titres de créances sont émis par l’État et les entreprises, dans le but d’emprunter des capitaux sur les marchés financiers. Moins volatiles par rapport à d’autres instruments financiers, il faut tout de même garder en tête que l'investissement en bourse présente un risque de perte en capital.
À quoi correspondent les obligations en bourse ?
Les obligations sont des parts de dette émises en bourse par des entreprises, des collectivités territoriales ou des États dans le but d’obtenir des financements. En souscrivant à ce type de produit financier, vous prêtez de l’argent à l’entité émettrice, et devenez son créancier. En échange de vos fonds, l’entreprise, l’État ou le territoire vous verse une rémunération, souvent trimestrielle ou annuelle, appelée coupon.
Lorsqu’une obligation arrive à échéance, vous êtes remboursé du capital emprunté par l’organisme émetteur. Le prix de remboursement peut être égal ou supérieur à la valeur nominale du titre, c’est-à-dire la somme totale empruntée divisée par le nombre d’obligations émises. Une obligation peut atteindre son terme (= la maturité) au bout de 5 ans, 10 ans, 20 ans ou plus. Les modalités des obligations comme le calcul des intérêts, leur date de versement et la durée de l’emprunt sont fixées dès l’émission des titres.
La plupart des obligations sont cotées en bourse pendant toute leur durée de vie. Ainsi, il est possible de revendre des titres avant qu’ils ne soient matures. Cela peut vous permettre de réaliser une plus-value ou encore de récupérer vos capitaux afin de les investir dans d’autres instruments financiers.
Les obligations en bourse sont-elles risquées ?
Investir dans les obligations en bourse est généralement décrit comme plus sûr qu’investir dans les actions. En effet, les obligations sont moins volatiles. Leur rendement, même s’il est globalement plus faible que celui des actions, peut être anticipé dès l’acquisition. Toutefois, les obligations sont liées à certains risques, dont :
Le risque de défaut : en cas de faillite de l’émetteur, vous pouvez perdre tout ou une partie du prix de remboursement de vos obligations. Ce risque est plus élevé avec les obligations d’entreprises. Il reste moindre pour les obligations d’État.
Le risque de taux : les cours des obligations en bourse sont dirigés par les taux d’intérêt du marché. Lorsque les taux augmentent, les prix auxquels les titres sont échangés baissent. Si vous prévoyez de vendre des obligations avant leur échéance, vous pourriez être contraint de les céder à des conditions peu favorables, suivant la conjoncture. Plus la durée de vie d’une obligation est longue, plus le risque de taux est grand.
Le risque de liquidité : vendre des obligations avant leur maturité suppose de trouver des acheteurs. Le marché obligataire étant moins liquide que celui des actions, vous n’êtes pas assuré de disposer d’un acquéreur au moment précis où vous voulez céder vos titres.
Investir via des OPC limite les risques relatifs aux obligations, du fait des volumes d’investissement importants et de la gestion professionnelle des placements. Mais cela est compensé par des frais de gestion.
Bon à savoir : investir dans les obligations est un moyen de diversifier votre portefeuille boursier. En combinant le rendement plus élevé des actions et la sécurité offerte par les obligations, vous pouvez espérer atteindre une balance entre gains et risques, même si le risques reste toujours bien présent.
Quels sont les différents types d’obligations ?
Vous trouverez différents types d’obligations en bourse. Les obligations à taux fixe sont assorties d’une rémunération qui reste constante de l’émission à la maturité. Les obligations à taux variable, quant à elles, s’accompagnent d’un coupon dont le montant varie en fonction d’un taux interbancaire ou d’un autre taux du marché. Vous pourrez également investir dans des obligations indexées, dont l’évolution du taux d’intérêt est guidée par un indicateur comme l’inflation.
Il existe des obligations qui ne génèrent aucune rémunération pendant la période de l’emprunt, mais dont les intérêts sont capitalisés et versés à la maturité. On parle d’obligations à coupon zéro. Celles-ci sont habituellement dotées de modalités avantageuses afin d’attirer les investisseurs, comme un prix d’émission inférieur à leur valeur nominale. Certaines obligations sont convertibles en actions, à des conditions déterminées au moment de leur mise en circulation.
Vous avez la possibilité d’acquérir des obligations en direct ou via des placements collectifs.
Acheter des obligations en direct
Vous pouvez acheter des obligations nouvellement émises, sur le marché primaire, auprès des entreprises et des États emprunteurs. Vous pouvez aussi acquérir des obligations déjà en circulation, sur le marché boursier secondaire, auprès d’investisseurs désireux de céder leurs titres.
Dans les deux cas, pour acheter vos actifs, vous devez passer des ordres de bourse via votre intermédiaire. Une fois acquises, vos obligations sont inscrites sur votre compte bourse (compte-titres, PEA ou PEA-PME).
Investir via des placements collectifs
Vous pouvez également accéder au marché obligataire de façon indirecte, par le biais de SICAV et de FCP (fonds communs de placement).
Au lieu d’acheter des titres en direct, vous confiez vos fonds à la SICAV ou au FCP, qui s’occupe elle/lui-même de créer et gérer un portefeuille d’obligations. En l’échange de votre investissement, vous recevez des actions ou des parts de l’OPC. Les coupons encaissés peuvent vous être distribués, ou être automatiquement réinvestis par la SICAV ou le fonds. Les titres d’OPC peuvent prendre de la valeur et vous pouvez les revendre si vous le souhaitez. Les actions ou parts d’OPC peuvent par exemple être logées sur un compte-titres, une assurance-vie en unités de compte ou encore un dispositif d’épargne salariale (comme un plan d’épargne entreprise).
Toutefois, la volatilité des marchés financiers ainsi qu’une potentielle liquidité limitée peuvent représenter un certain inconvénients. Le risque de change est également un aspect à prendre en compte. En faisant le choix d’investir dans des actifs étrangers, les fluctuations des taux de change peuvent affecter les rendements et exposer les investisseurs à des risques liés aux variations monétaires. Il est important de souligner que les performances passées ne préjugent pas des performances futures et que l’investissement comporte toujours un certain degré d'incertitude et de risque.
L’investissement boursier présente des risques de perte en capital, qu’il soit réalisé en actions ou en obligations, en direct ou via des OPC. Cet article est donné à titre purement informatif. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’ordre financier ou d’investissement de la part de Fortuneo, et ne saurait engager la responsabilité de Fortuneo pour toute décision prise ou non sur cette base.
Source : Jellyfish, Septembre 2023
Crédit visuel : Thana Prasongsin