La Bourse, elle vous semble hors de portée, vous vous dites qu’il est risqué de s’y aventurer et que ce n’est pas fait pour vous. Pourtant sans même vous en rendre compte, la Bourse fait partie du quotidien. Votre employeur peut être coté en Bourse, l’Etat lève de la dette pour se financer et vos économies y sont peut-être investies. Petit lexique pour devenir un crack.
Publié le 12 juin 2019
Au fait, d’où vient le mot « Bourse » lui-même ? Flash-back. Retour au XIVème siècle, à l’époque où les échanges de marchandises se développent. Les commerçants flamands avaient pris l’habitude de se retrouver sur une place au doux nom de « Van der Beurse ». Beurse, Bourse, vous suivez ? La Bourse n’est finalement qu’un marché où se rencontrent l’offre et la demande.
En Bourse, le produit phare, c’est l’action. Vous voilà bien avancé, mais de quoi s’agit-il ? Une action correspond à une fraction du capital d’une société. Pour simplifier, en achetant une action, vous devenez propriétaire d’une partie de la société aux côtés d’autres propriétaires qu’on appelle actionnaires. La Bourse est le lieu d’échange sur lequel vous pouvez vendre ou acheter des actions dont la valeur varie en fonction de la fameuse loi de l’offre et de la demande. Si votre action est très demandée, son prix augmentera, et, à l’inverse, il baissera. Le jeu des boursicoteurs est de saisir les meilleures opportunités de vente et d’achat pour tenter de réaliser de jolis profits.
A quoi ça sert d’avoir une part de société ? Si vous n’avez pas le temps de boursicoter, elle ne vous sera pas d’une grande utilité en dehors d’être un investissement financier soumis aux aléas des marchés. Avec le temps, elle prendra peut-être de la valeur… ou pas. Eh oui, la Bourse est un investissement avec sa part de risque. Mais l’action vous donne un double droit. D’abord en tant que détenteur d’une part du capital, vous obtenez un droit de vote proportionnel au nombre d’actions détenues. En gros, vous pourrez donner votre avis sur les décisions stratégiques de la société lors des assemblées générales. En plus de faire de vous un capitaine d’industrie, votre action vous donnera droit à un revenu annuel appelé dividende. Le dividende n’est néanmoins pas systématique et son montant n’est pas fixe. Il dépend de la santé financière de la société et des décisions votées lors des assemblées générales.
Si la finance a parfois la réputation d’être un monde de requins, c’est que les différents acteurs économiques se livrent en continu à une partie d’échec pour développer leurs activités. Dans ce contexte, il arrive souvent qu’un fonds d’investissement, une société ou une banque flaire un gros poisson et décide de lancer une OPA, c’est-à-dire une offre publique d’achat. Cette opération consiste à proposer aux actionnaires de la société ciblée de racheter leurs actions en leur proposant un prix supérieur à leur cotation. L’objectif est simple : l’acheteur cherche à prendre le contrôle de la société en captant la majorité des droits de vote. Certaines OPA sont amicales et d’autres hostiles.
On « n’entre pas en Bourse », on y est « introduit ». Comme dans un cercle très sélect. L’introduction en Bourse ou IPO (Initial Public Offering) consiste à diviser le capital d’une entreprise en actions et à les mettre en vente sur les marchés boursiers à un prix déterminé au préalable. Pour avoir une idée de la valeur d’une société, il faut prendre en compte ses résultats mais aussi le prix estimé de ses machines, de son immobilier, de ses brevets, bref de son patrimoine et de son potentiel à dégager des profits dans le futur… Une vie en Bourse n’est pas obligatoirement à durée indéterminée et peut être stoppée à tout moment (ou presque) : le ou les actionnaires majoritaires peuvent en demander le retrait quand ils veulent.
Connaissez-vous les OAT, les OCABSA, les OC et autres acronymes commençant par O ? Ils désignent toutes sortes d’obligations, les autres stars de la Bourse à côté des actions. Il s’agit en fait d’un crédit avec, dans le rôle du prêteur, le boursicoteur qui acquiert l’obligation en question. Dans le rôle de l’emprunteur, on trouve évidemment des entreprises mais également les Etats. Et comme c’est le cas avec votre crédit immobilier ou un crédit à la consommation, l’emprunteur vous devra des intérêts à l’échéance de son emprunt.
Savez-vous ce qu’est un indice ? Rien à voir avec le Cluedo, les enquêtes de Maigret ou les aventures de San Antonio. En Bourse, un indice est une liste de sociétés constituée selon plusieurs critères : leur taille, leur secteur d’activité, leur pays… En cherchant bien, on peut trouver un indice par critère. En France, l’indice phare de la Bourse de Paris est le CAC 40 qui rassemble les 40 entreprises tricolores les plus importantes.
Après la lecture de ce petit lexique, si vous vous sentez une âme de boursicoteur, n’hésitez pas à contacter votre conseiller bancaire qui pourra vous proposer le compte le plus adéquat et vous expliquera comment passer vos propres ordres d’achat ou de vente.
Source: Webedia, avril 2019.
Crédit visuel : iStock.
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