Les indices boursiers, un outil incontournable pour suivre l’évolution des marchés
En quelques mots, un indice boursier est un indicateur chiffré qui sert à refléter la valeur d’un marché financier. En pratique, il s’agit d’un groupe d’actions qui est utilisé pour évaluer la performance générale d’un secteur d’activité (banques, industries, médias…), d’une économie (zone géographique ou monétaire) ou encore d’un marché boursier et déterminer sa tendance globale. De manière générale, les titres financiers sont constitués des actions les plus performantes d’une bourse donnée.
En d’autres termes, les indices boursiers servent de baromètres pour guider les investisseurs en traduisant le degré de confiance que ces derniers placent dans les produits du marché étudié. Ils servent à mieux comprendre la dynamique globale d’un marché. En cela, il est important de comprendre que les indices boursiers n’ont pas de valeur intrinsèque : on étudie soit son niveau, c’est-à-dire sa valeur alors exprimée en points, soit sa variation, alors exprimée en pourcentages, mais on ne peut pas investir directement sur un indice.
Les indices boursiers évoluent en suivant le cours des titres financiers qui les constituent et peuvent fonctionner de plusieurs manières différentes. Certains indices (comme le CAC 40) sont calculés suivant une moyenne pondérée de capitalisation boursière. Alors, plus une entreprise est grosse, plus elle a du poids sur l’évolution de l’indice boursier. D’autres indices (comme le Dow Jones ou le Nikkei) voient leur calcul pondéré selon le prix moyen des actions. Dans ce cas, plus le cours d’une action est élevé, plus l’action aura un impact sur l’indice dans sa globalité.
À quoi servent concrètement les indices boursiers ?
Pour les investisseurs, les indices boursiers ont trois grands rôles : informer, comparer et indexer.
En ce qui concerne l’information et la comparaison, on l’a dit, les indices boursiers permettent de saisir en un coup d’œil la performance et l’évolution d’un secteur, d’un marché ou d’une économie, grâce à un indice de référence et avec des données en temps réel utiles à court terme comme à long terme.
L’indexation se traduit par l’ajustement d’une valeur sur un indice ou un taux de référence, comme mentionné plus haut, on ne peut pas investir directement sur un indice. Mais on peut en revanche acheter des produits financiers qui répliquent les indices (les ETF ou trackers) ou des produits dérivés qui peuvent être indexés sur les indices (options, warrants, futures…). Dans ce cas, la valeur de l’indice boursier sert de déclencheur à un paiement.
Les indices boursiers sont généralement créés et calculés par des sociétés spécialisées, que l’on appelle justement les fournisseurs d’indices, comme S&P ou MSCI. Mais ces dernières ne sont pas les seules à pouvoir donner vie à des indices : les places boursières et également les fournisseurs d’information financière (Bloomberg, Morningstar…) peuvent eux aussi créer leurs propres indicateurs.
En cela, vous serez peut-être surpris d’apprendre que de nombreux indices voient le jour chaque année. Mais la plupart tombent en réalité dans l’oubli par manque d’autorité et de popularité auprès des acteurs du marché. En effet, il n’existe pas de régulation précise autour des indices boursiers, c’est principalement l’acceptation par les intervenants de marché qui génère la popularité et l’utilisation massive des indices.
De manière générale, pour construire un indice viable, crédible et facile à maintenir pour ceux qui le créent, deux éléments doivent être traités avec une grande attention.
Dans un premier temps, il faut déterminer quel est l’univers de titres qui est retenu. Pour ce faire, il convient de répondre notamment aux questions suivantes :
Quelle classe d’actifs l’indice entend-t-il représenter : des actions, des obligations, des matières premières, autre chose ?
Doit-il se concentrer sur une zone géographique ou monétaire précise, sur une place financière donnée ou plutôt sur un secteur d’activité ?
Vise-t-il une taille de capitalisation particulière, un type d’actions donnés (actions à fort dividende, à faible volatilité, actions de croissance, etc.) ou encore un nombre de titres ?
Dans un second temps, une fois le périmètre de titres défini, il faut décider quel poids aura chaque titre dans l’indice boursier. En la matière, plusieurs types de pondération sont possibles, de la pondération par le prix (cours des actions) à la pondération par la capitalisation boursière en passant par l’équipondération, ce qui revient à donner la même importance à chaque indice, et bien plus encore.
Quels sont les principaux indices boursiers à connaître ?
En France, l’indice boursier qu’il faut impérativement connaître est le CAC 40. Il regroupe les 40 plus fortes capitalisations d’Euronext Paris, la Bourse de Paris. Mais d’autres indices existent : le CAC Next 20, composé de sociétés qui sont de futures candidates pour intégrer le CAC 40 ; le CAC PME, indice spécialement dédié aux PME ; le SBF 80, qui permet de suivre l’évolution des entreprises de taille moyenne ou encore le SBF 120, composé de 120 valeurs parmi les 200 premières capitalisations de la Bourse de Paris (40 valeurs du CAC 40 + 80 valeurs du SBF 80).
Au niveau mondial, les principaux indices boursiers à connaître sont les suivants :
Le Dow Jones : plus ancien indice boursier au monde et sûrement le plus connu, il a été créé en 1896 et est l’indice de référence du premier marché financier mondial, à savoir la Bourse de New York. Coté quotidiennement, il se compose de 30 valeurs, qui correspondent à des entreprises majeures aux Etats-Unis et dans le monde.
Le Nasdaq : indice représentatif des valeurs technologiques américaines (internet, informatique, biotechnologie, etc.), il est calculé à partir de plusieurs milliers de valeurs.
Le Dax : indice de référence de la principale place financière allemande, Francfort, il est composé de 40 valeurs.
Le Nikkei : indice principal de Tokyo, il est calculé à partir de 225 valeurs et il est représentatif de toute la zone économique de l’Asie.
Le FTSE 100 : indice de référence du marché londonien, il est composé des 100 premières capitalisations anglaises.
Sources : Jellyfish 2022
Crédit visuel : KanawatTH