Avant tout, qu’est-ce que la capitalisation boursière ?
La capitalisation boursière équivaut à la valeur marchande d’une société cotée. Vous avez sûrement déjà entendu dire que la capitalisation boursière des GAFA "dépassait les 1 000 milliards de dollars". Ce chiffre qui donne le tournis correspond en fait à la valeur au prix du marché de l’ensemble des titres de ces entreprises à instant t.
On s’explique : pour calculer la capitalisation boursière d’une entreprise, il faut multiplier le nombre de ses titres en circulation par le cours de l’action. Exemple tout simple : si une société possède 50 millions d’actions en circulation et que chacune d’elle s’échange en bourse à 30 euros, la capitalisation boursière de la société est de 1,5 milliards d’euros (50 000 000 x 30 €) à cet instant t. En théorie, c’est la somme qu’un investisseur potentiel devrait débourser pour acquérir 100 % du capital de votre entreprise.
En achetant une action d’une entreprise, vous devenez un actionnaire. À ce titre, vous devenez l’heureux propriétaire d’une partie du capital de la société et vous disposez d’un droit de vote aux assemblées générales proportionnel au niveau du capital que vous possédez. En tant qu’actionnaire, la société, chaque année, peut vous reverser un dividende sous forme de numéraire ou d’actions gratuites pour chaque action que vous possédez. Le paiement et le versement du dividende sont votés lors de l’assemblée générale annuelle. Le montant du dividende dépend généralement du niveau des résultats de l’entreprise.
Bon à savoir
Les entreprises du CAC 40 comptent parmi les sociétés cotées européennes les plus généreuses avec leurs actionnaires. Au second trimestre 2019, 51 milliards d’euros1 ont été versés aux actionnaires.
À quoi ça sert de faire coter son entreprise ?
Lorsqu’une société entre en bourse, elle ouvre une partie de son capital à des investisseurs extérieurs. On dit alors qu’elle « devient publique » – c’est le principe de l’IPO (ou Initial Public Offering). L’introduction en bourse est une opération financière complexe et longue visant à vendre sur un marché boursier, par exemple Euronext, les actions de la société à une multitude d’investisseurs. La société doit déposer son projet d’introduction en bourse auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui dispose comme son intitulé l’indique de l’autorité nécessaire pour juger de la qualité du dossier. En cas d’accord, l’AMF donne un visa qui permet de publier le prospectus d’introduction.
Plusieurs raisons peuvent pousser une entreprise à s’introduire en bourse, la principale est d’ordre financière. Pour se développer, une société a besoin de « cash » pour financer son activité, le développement de nouveaux produits, investir dans du matériel, etc. Deux solutions s’offrent aux dirigeants :
L’emprunt bancaire : forme de financement classique. Il peut être à court terme, moyen ou long terme. L’emprunteur doit rembourser le capital et verser des intérêts. Un endettement trop important peut mettre en danger la santé financière de l’entreprise et donc sa pérennité.
La levée de fonds : Contrairement à l’emprunt bancaire, une levée de fonds n’a pas à être remboursée mais consiste à faire entrer de nouveaux investisseurs au capital de l’entreprise en émettant de nouvelles actions. Cet argent frais peut servir à financer de nouveaux projets ou parfois à réduire l’endettement de la société.
Une introduction en bourse ne signifie pas automatiquement l’émission de nouvelles actions. Elle peut aussi servir à modifier l’actionnariat de la société. Les associés actuels de l’entreprise cherchent à céder leur part à de nouveaux investisseurs par une introduction en bourse, l’objectif étant de réaliser une plus-value sur la cession des titres. Mais ça, c’est une autre histoire.
En tant qu’investisseur individuel, vous pouvez acquérir des actions sur un marché boursier au même titre que les investisseurs institutionnels. Mais avant de vous lancer dans ce type d’opération financière, soyez conscient que le risque d’une perte en capital de votre investissement est réel.
Il existe différentes procédures d’introduction en bourse, la plus courante ou plus en vogue actuellement est l’offre à prix ouvert (OPO). Elle consiste à définir une fourchette de prix aux investisseurs. Le prix d’introduction sera fixé en fonction de la demande des investisseurs.
Pour acheter des actions, vous pouvez ouvrir un compte titres ordinaire ou un PEA. Ce dernier ne vous permet d’investir que dans des sociétés européennes.
Source: Webedia, août 2019.
Crédit visuel : Luis Alvarez, Gettyimage.