Des livrets : zéro prise de risque
Si vous avez peu d’épargne ou si vous ne voulez pas prendre de risque, les livrets peuvent être une bonne solution. Avec leurs plafonds à 22 950 et 12 000 euros, les livret A et livret de développement durable et solidaire (LDDS) permettent sans souci d'accueillir votre épargne. Simple d’accès, liquides et défiscalisés, ils pourront vous servir de réserve d’épargne en cas de besoin. Lorsque les plafonds sont atteints, il est possible de se tourner vers les livrets fiscalisés. Dans ce cas, attention à leur rémunération, d’autant qu’il faudra en retirer 30 % au titre de l’impôt et des prélèvements sociaux 1
Le PEL : si vous avez une ancienne enveloppe
Le plan d’épargne logement (PEL) a été réformé début 2018, rendant les nouvelles souscriptions moins attractives. Mais cela n'affecte pas les enveloppes ouvertes avant cette date. Donc, si vous avez ouvert un PEL avant 2018, n'hésitez pas à y effectuer des versements, profitant au passage d’une rémunération bien supérieure à celle du livret A. Les générations récentes rapportaient encore jusqu’à peu 2 % voire 2,5% brut 1. Attention toutefois, tout retrait entraîne la fermeture du plan.
L’assurance-vie : du fonds en euros mais pas que !
La somme que vous souhaitez investir peut tout à fait être placée sur un contrat d’assurance-vie car des contrats peuvent être souscrits. De plus en plus de contrats d’assurance-vie comportent une part d’investissement sur plusieurs supports en unités de compte non garanties en capital. Cela peut être l'occasion de s’informer sur le fonctionnement des marchés financiers, d’autant que derrière le terme « supports en unités de compte » peut se cacher des produits très divers et plus ou moins risqués. Vous pourrez par exemple accéder à des supports flexibles ou patrimoniaux, dont l’objectif consiste à investir de manière diversifiée et à prendre un risque de perte en capital qui peut être plus limité.
Le PER : pour démarrer une épargne retraite
Le plan d’épargne retraite (PER), nouveau venu dans l'univers des placements grâce à la loi Pacte, est consacré à la préparation de la retraite. Il remplace de ce fait plusieurs solutions existantes dont les Perp et les Madelin. Les versements réalisés sur un PER sont déductibles des revenus. Par défaut, l’argent sera placé sur différents supports adaptés à votre profil de risque, avec un niveau de risque décroissant dans le temps.
L’immobilier : opter pour les dispositifs qui limitent l’impôt 1
La somme de 10 000 euros vous ouvre les portes de l’investissement immobilier. Pas comptant certes, mais à crédit grâce à un apport. Toutefois, il est préférable de cibler une petite surface pour limiter le montant emprunté. De nombreuses solutions sont à votre portée pour réduire son impôt, vous pouvez par exemple envisager un investissement Pinel. En effet, la réduction peut atteindre jusqu’à 21 % du prix d’acquisition (dans la limite de 300 000 euros) 1, à condition de s’engager - notamment - à louer le bien pendant douze ans.
Mais les prix de l’immobilier neuf ayant fortement crû ces dernières années, les programmes en Pinel vous seront peut-être inaccessibles. Dans ce cas, reportez-vous vers une petites surface de type studio, à louer en meublé au régime du loueur en meublé non professionnel (LMNP). Fiscalement très attractif, ce statut vous permet de déduire de vos recettes locatives la quasi-totalité de vos charges, y compris vos intérêts d’emprunt, ainsi qu’un amortissement de votre bien.
Les SCPI : la souplesse de la pierre papier
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont une alternative à considérer pour investir dans l’immobilier au comptant. Ces produits peuvent présenter de nombreux atouts : ils permettent de diversifier ses investissements sur de l’immobilier d’entreprises, en France et à l’étranger, et ils peuvent vous décharger de soucis liés à la gestion locative ainsi que des travaux. En 2019, le rendement s’est monté à 4,40 % selon l’IEIF 1. En revanche, les revenus versés sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Il est également possible d’inclure des SCPI dans un contrat d’assurance-vie.
Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. Ce type d'investissement présente un risque de perte en capital.
Le PEA : pour débuter sur les actions
Si vos enveloppes de liquidités sont pleines, il est peut-être temps de diversifier votre patrimoine en y ajoutant une brique boursière. Pour cela, le PEA bénéficie d’une fiscalité très intéressante. On y loge des actions de sociétés de l’Union européenne, d’Islande, du Liechtenstein ou de Norvège ou bien des fonds investis pour au moins 75 % dans de tels titres. Avec 10 000 euros, il est possible de démarrer un portefeuille boursier correctement diversifié.
Les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs. Ce type d'investissement présente un risque de perte en capital.
Le crowdfunding immobilier : pour tenter de booster son rendement
Pour les épargnants ayant déjà coché de nombreuses cases, à la recherche d’un produit de diversification, il est possible de se pencher sur le financement participatif ou crowdfunding immobilier. Vous prêtez de l’argent à un promoteur immobilier pour une durée de 20 à 30 mois et vous touchez en contrepartie des intérêts. Les taux se montent entre 8 et 11 % en moyenne 1 Attention, ce placement comporte un risque de perte en capital .
Source: Webedia, Octobre 2020.
Crédit visuel : MoMo Productions, Gettyimages