L’investissement vert, en bref
L'investissement écologique couvre un large éventail de secteurs : urbanisme, alimentaire et énergie, bien évidemment. Et en matière de finance verte, la France fait figure de bon élève : elle arrive en première position du classement européen de la gestion des fonds verts (avec 32% des actifs1), devant la Suisse et le Royaume-Uni.
Le vert attire d’ailleurs de plus en plus d’investisseurs particuliers. En jeu, des préoccupations éthiques, mais aussi souvent des objectifs financiers. En effet, selon Blackrock, “les investissements durables présentent des caractéristiques de risques et de rendement semblables à ceux des investissements traditionnels”1 . Autrement dit, les risques liés à l’investissement durable sont similaires et vous pouvez faire des bénéfices mais aussi perdre tout ou partie de votre capital investi. À cela s'ajoute un contexte légal favorable, renforcé par la loi de transition énergétique ou encore les mesures issues de la COP21 et l’Accord de Paris.
Vous souhaitez que vos investissements aient un impact positif sur l’environnement et la transition écologique ? Plusieurs options s’ouvrent à vous :
Les fonds environnements (ou “fonds verts”)
Vous pouvez investir une partie de votre épargne dans des fonds composés d’actions ou d’obligations dites vertes. Ce qui veut dire ? Celles-ci sont émises par des entreprises dont l'activité a un impact positif sur l'environnement. Le premier label consacré aux fonds verts a été créé en 2013 par Novethic et sélectionne des entreprises :
En outre, ces fonds s'engagent à fournir régulièrement des informations sur la composition de leur portefeuille.
Les obligations vertes (ou “green bonds”)
Seconde option : les obligations vertes. Créées il y a une dizaine d'années, elles sont émises par des acteurs publics ou des grandes entreprises du secteur énergétique ou de la construction. Leur but : financer la transition énergétique et d'autres projets ayant un impact positif sur l’environnement (énergies renouvelables, réduction des émissions de CO2, etc).
Malgré un ralentissement du marché des “green bonds” début 2019 (en baisse de 23% au troisième trimestre), la demande des investisseurs reste forte. Le marché a d’ailleurs quadruplé depuis 20151 (passant de 42 à 160 milliards de dollars en 2018) selon la Climate Bonds Initiative.
Si elles ne sont pas destinées directement aux particuliers, vous pouvez néanmoins y accéder via des fonds spécifiques. Mais attention, en finance verte comme en bourse, les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Deux labels ont vu le jour afin de donner davantage de lisibilité aux investisseurs et de promouvoir l'investissement écologique et responsable.
Le label « ISR », qui concerne les fonds d’investissement socialement responsables, a été créé par l'État suite à la COP21. Il se centre sur des projets socialement et écologiquement responsables lancés par les entreprises. En 2019, 222 fonds sont labellisés ISR pour un encours de 57 milliards d’euros en France1.
Le label Greenfin (anciennement label “Transition énergétique et écologique pour le climat”) lancé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, labellise les fonds verts centrés sur des projets de transition énergétique.
Par ailleurs, il existe de nombreux fonds non labellisés mais dont la philosophie d’investissement est très proche du label ISR en respectant les critères ESG (c’est-à-dire les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). On parle alors d’investissement responsable. Selon l’AFG (Association Française de Gestion), l’investissement responsable représentait fin 2018 pas moins de 1 458 milliards d’euros1.
Pour investir dans ce domaine, vous pouvez vous adresser à votre banque et souscrire des parts d’OPCVM spécifiques que vous pourrez placer dans :
Un compte-titres ordinaire ;
Un PEA ;
Certains contrats d'assurance-vie ;
Certains produits d'épargne salariale, voire de retraite individuelle ou collective.
Rappelez-vous qu’investir sur les marchés financiers comporte toujours un risque de perte en capital. Alors ça vous dit d’allier préoccupations éthiques, diversification de portefeuille et recherche de performance ?
Source: Webedia, août 2019.
Crédit visuel : serts, iStock.