Le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont beaucoup de points communs. Leur rémunération est identique (0,5%) 1 et l’argent n’est pas bloqué (liquidité). Leur fonctionnement est donc similaire et leur fiscalité équivalente. Alors comment choisir ? En observant leurs différences telles que leurs conditions d’ouverture et de versement, leur plafond ou encore l’allocation des dépôts.
Conditions de souscription : attention à l’âge et à la domiciliation fiscale
Les deux produits d’épargne partagent plusieurs caractéristiques mais sont pourtant différents dès la souscription. En effet, les conditions d’ouverture ne sont pas identiques.
L’accès au Livret A est moins restrictif puisque tout le monde peut être titulaire de ce livret d’épargne réglementé. Peu importe que la personne soit majeure ou non, qu’elle dispose de la nationalité française ou pas, ou qu’elle soit domiciliée fiscalement dans l’Hexagone ou à l’étranger. En revanche, ouvrir un LDDS oblige à avoir son domicile fiscal en France. Si c’est le cas, un mineur peut accéder à ce produit d’épargne, à condition de justifier de revenus personnels et de ne plus être rattaché au foyer fiscal des parents.
Une personne ne peut détenir qu’un seul Livret A et qu’un seul LDDS
Un plafond plus élevé pour le livret A
La réglementation permet aux épargnants personnes physiques de faire des dépôts plus élevés sur leur livret A que sur leur LDDS. Le Livret A peut accueillir jusqu’à 22 950 euros contre seulement 12 000 euros pour l’ex-livret de développement durable.
Ces montants ont été révisés la dernière fois en 2012-2013 sous la présidence de François Hollande. Ils sont donc susceptibles d’évoluer. Ces produits prisés pour l’épargne de précaution abritent plus de 430 milliards d’euros, dont près de 320 milliards pour le seul Livret A. 1
Faire un don à partir du LDDS : c’est désormais possible
Le décret n° 2019-1297 du 04 décembre 2019, permettra à tous les titulaires d’un LDDS, à compter du 1er octobre 2020, de faire un don d’une part d’intérêt ou en capital en faveur d’organismes du secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ces organismes sont répertoriées sur la liste nationale des entreprises ESS et sont directement sélectionnées par les banques ( au moins 10 organismes). Les épargnants pourront donc, sans frais, faire des dons à une ou plusieurs « associations, fondations, mutuelles, sociétés commerciales de l'Économie Sociale et Solidaire ou organisme de financement solidaire ».
Source: Webedia, Octobre 2020.
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